Base de données - Complications

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Mauvaise gestion des complications infectieuses après arthroplastie par PT
(Cour d’appel de Poitiers, arrêt du 10 novembre 2010, CMC de l’Atlantique)
Isabelle Lucas-Baloup

Nécrose au niveau de la plaie opératoire après une arthroplastie par prothèse totale, en 1998, conduisant à 16 réinterventions sur le genou D. Infection nosocomiale par klebsiella oxytoca et pseudomonas aeruginosa. Les experts concluent que l’orthopédiste « a prodigué des soins locaux insuffisants entre la découverte de l’infection et le geste radical d’excision, lui-même tardif ». A l’égard des anesthésistes, les experts estiment qu’ils « ont prescrit à l’aveugle une antibiothérapie inadaptée faute d’identification des germes ».


Chacun des trois médecins et la Clinique sont condamnés à 25% d’indemnisation du patient, les trois médecins devant garantir cette dernière à hauteur de 75% des condamnations prononcées en première instance.

La Lettre du Cabinet - Décembre 2010
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Pneumothorax après chirurgie ambulatoire : qui a autorisé la sortie sans contrôler ?
(Cour d’appel de Nancy, arrêt du 18 novembre 2010, à la Clinique Ambroise Paré de Nancy)
Isabelle Lucas-Baloup

Intervention, en 2006, en service de chirurgie ambulatoire, sous anesthésie locorégionale par voie sous-claviculaire, d’une épicondylite du coude résistant au traitement médical. Pneumothorax jugé en première instance comme ne résultant ni d’une mauvaise indication thérapeutique ni d’une faute dans l’accomplissement des gestes médicaux, mais de la réalisation du risque inhérent à la technique anesthésique mise en œuvre (aléa thérapeutique). La patiente n’en avait pas été informée et s’en plaignait, mais a déclaré, pendant l’expertise, que si elle avait été informée de ce risque, elle aurait néanmoins opté pour une anes-thésie locorégionale par préférence à une AG. Donc pas de condamnation à ce titre par la Cour de Nancy (ce qui pourrait changer avec la jurisprudence nouvelle de la Cour de cassation du 3 juin 2010).


La Cour en revanche retient la responsabilité de l’anesthésiste qui a donné l’autorisation écrite de sortie « alors que la patiente, après avoir quitté la salle de surveillance post-interventionnelle à 10h50, n’a été revue que par le chirurgien avant sa sortie à 13h. Or, devant l’expert, elle a bien précisé qu’avant sa sortie, elle éprouvait des souffrances non seulement dans la zone opérée, mais aussi au point de ponction anesthésique, ce que confirme son époux dans une attestation (…). Le fait pour l’ARE de ne pas avoir cherché à connaître l’origine des douleurs thoraciques dont se plaignait sa patiente caractérise la faute commise par lui dans le suivi postopératoire, dès lors qu’exis-taient des signes d’une complication possible, et qu’il a été précisé par l’expert que le pneumothorax est le principal risque de la technique d’anesthésie loco-régionale mise en œuvre. »

La Lettre du Cabinet - Décembre 2010
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